top of page

Soldats et uniformes

Les Forces armées austro-hongroises pouvaient aligner 48 divisions (une unité militaire importante, composée d'un nombre de soldats généralement compris entre 10 000 et 30 000 et représentant la plus petite unité capable d'opérations autonomes). d'infanterie et 11 divisions de cavalerie.

 

Le service militaire est instauré en 1869 après la défaite de la Prusse.

Tous les militaires doivent préter serment à l'empereur.

L’armée a du réformer son habillement trop voyant au début de la grande guerre, en particulier pour la cavalerie. Il semble que l'armée impériale ait été un puissant facteur d'intégration et d'ascension sociale, les postes à responsabilités étant attribués en fonction de la compétence et non de la nationalité.

Suite au Compromis de 1867 instaurant le système de gouvernement de la Double Monarchie, l’Armée Impériale et royale connaît un important remaniement.,les contingents d’Autriche (Cisleithanie) comprennent des Autrichiens, des Slovènes, des Tchèques et même des Ukrainiens de Galicie Orientale (Lvov).

Dès 1908, avec l’annexion de la Bosnie-Herzégovine à la Couronne, l’Armée intègre des régiments de Bosniaques musulmans. Les classes de Hongrie (Transleithanie) comprennent des Slovaques et des Croates, on retrouve d'importants commandements tchèques comme le général Potiorek,polonais, croates, roumains, tous décorés du prestigieux ordre de Marie-Thérèse.

L’Armée impériale austro-hongroise et son infanterie sont à l’image de l’Empire; représentative de tous les peuples réunis sous les couleurs desHabsbourg.

 

En 1869, la conscription est instaurée, ce qui implique la création de deux armées de réserve ; la Landwehr (autrichienne) est placée sous les ordres du Ministère autrichien de la Guerre, pendant que la Honvéd (hongroise) répond au Ministère hongrois de la Guerre.

 

1 – RECRUTEMENT

Le recrutement par régiment se fait bien entendu par province. Pour des raisons clairement pratiques, la composition des unités d’infanterie est donc homogène du point de vue des hommes du rang et des sous-officiers. En revanche, les officiers – à majorité autrichienne ou hongroise – peuvent être affectés à un régiment composé de ressortissants d’un peuple d’empire autre que lui. Mais si les ordres sont donnés en allemand, les officiers impériaux doivent connaître la langue des régiments dans lesquels ils sont affectés pendant plusieurs années.

Les hommes composant l’Infanterie impériale sont à majorité rurale et montagnarde mais le tissu urbain, plus important en Haute-Autriche, en Bohême et en Galicie polonaise, fournit un apport des recrues urbaines proportionnellement plus important qu’un pays comme la France ou comme la Russie. Les soldats et hommes du rang impériaux sont en très grande majorité des paysans et des montagnards tyroliens, polonais et croates (les tyroliens vont être très appréciés sur le front italien), mais aussi des petits fonctionnaires, employés et commerçants des grandes villes (Vienne, Budapest, Prague, Cracovie) ou des moyennes villes de province.

 

Les officiers austro-hongrois sont en majorité issus des aristocraties autrichiennes et hongroises, ainsi que de la noblesse des provinces d’empire. Donc, à l’Académie militaire de Maria-Theresa de Wiener-Neustadt, si les cours et l’instruction sont en langue allemande, il n’est donc pas rare que des fils de très bonnes familles autrichiennes conversent avec des camarades issus de la petite noblesse tchèque, hongroise ou polonaise et vice-versa.

Toutefois, l’Armée impériale tend à se démocratiser à la veille de l’entrée en guerre. Il n’est donc pas rare de voir des enfants de représentants des strates de la bourgeoisie urbaine (négociants, industriels, juges, avocats, médecins), de la classe moyenne et des paysanneries aisées (en particulier en Autriche) entrer à l’Académie Marie-Thérèse.

 

2 – ORGANISATION DES RÉGIMENTS IMPÉRIAUX

Lors de la mobilisation de 1914, l’Armée d’active et les armées de réserve alignent 102 Régiments d’Infanterie, auxquels s’ajoutent 4 Régiments d’Infanterie bosniaque. Chaque Régiment compte 4 Bataillons à 4 compagnies chacun, ainsi qu’un groupe de cadres de remplacement (Ersatzkader). Les Régiments sont numérotés suivant leur levée dans les provinces. Les Autrichiens (Haute et Basse-Autriche) et Hongrois forment la majorité à côté des Galiciens, Galiciens de Bucovine, Bohêmes, Moraves, Carinthiens, Styriens, Carniolies, Bucoviniens, Silésiens et Slavoniens (Croatie).

L’Infanterie austro-hongroise compte aussi des Bataillons de Chasseurs (Feld-Jäger-Bataillonen), eux aussi sont identifiés selon les provinces où ils sont levés. En 1914, l’Armée impériale ordonne aussi la levée de 4 Tyrolienische-Kaiser-Jäger-Regiment (Régiments Impériaux de Chasseurs Tyroliens), recrutés en majorités au sein des habitants du Tyrol-Vorarlberg, donc de langue allemande, mais aussi dans des villages du Tyrol Italien et du Trentin.

 

3- Uniforme: (voir image ci-dessous)

Leurs uniformes étaient dits romantiques et splendides.

Du point de vue des uniformes et de l’équipement, le fantassin austro-hongrois présente quelques ressemblances mais nombre de différences avec son homologue allemand. Il est généralement vêtu d’une élégante tunique (grise pour les Régiments autrichiens et Bleue pour les Régiments levés en Hongrie) et d’un pantalon serrée en bas des jambes par des molletières en cuir ou de simples bandes de laine. Les troupes de montagne préfèrent un pantalon en laine plus épais et plus large. D’autre part, les officiers comme les soldats sont chaussés de brodequins en cuir.

C’est au niveau de la coiffe que les Austro-Hongrois diffèrent de leurs alliés. Le casque n’étant toujours pas en vigueur dans l’Armée impériale, la majorité des hommes du rang portent des képis de laine, tandis que les officiers en tenue arborent un chapeau en cuir orné de plumes. Les Jäger portent généralement un képi au revêtement en cuir bouilli mais les Tyroliens peuvent monter au combat avec leurs traditionnels chapeaux à plume et les Bosniaques portent le fez, héritage de l’Empire Ottoman.

 

Lexique:

La conscription: Recrutement annuel des soldats selon leur année de naissance.

Le hussard: cavalier militaire appartenant à la cavalerie légère

Le Uhlan: cavalier armé d’une lance

Le dragon: soldat d'un corps de cavalerie créé au XVIe s. pour combattre à pied ou à cheval

L'infanterie : ensemble des unités militaires devant combattre à pied, le soldat étant appelé fantassin

Le feld marschall: Traditionnellement, il s'agit du plus haut grade de l'armée et n'est attribué qu'en temps de guerre

Le Uhlan: cavalier armé d’une lance

La landwehr: certaines armées nationales

bottom of page